BILAN |
Une dizaine de membres du collectif et quelques personnes d’autres organisations se sont retrouvées pour une action logement hier à 16h.
Nous étions venus pour demander des logements pour tous, et aussi pour demander à la maire de Rennes de s’exprimer sur son engament « Ma ligne rouge c’est pas d’enfants à la rue » qui est mal en point puisqu’il y a une cinquantaine d’enfant à la rue aujourd’hui.
Des médias étaient là: Ouest-France (voir article envoyé par P.) et la radio CLab.
Nous sommes rentrés dans l’annexe administrative de la mairie de Rennes rue Victor Hugo, avons déployé des banderoles et distribué des tracts.Nous avons reçu un accueil amicalement neutre (!) de la part du lieu qui a continué à fonctionner normalement jusqu’à sa fermeture.Des usagers nous ont fait part du soutien à notre démarche.
Quelques sympathiques policier municipaux sont venus s’installer dedans et à l’entrée et nous ont dit avoir prévenu qui de droit. D’ailleurs l’adjointe au directeur de la police municipale (si je me souviens bien de son titre) est venue pendant un moment.
Après la fermeture du lieu à 17h, un élu de permanence, Monsieur P, est venu parler avec nous.
La discussion a très mal démarré, puisque l’élu nous a demander si on avait une liste de nom car il n’avait pas connaissance de cas d’enfants physiquement à la rue (tout en prévenant qu’il n’était pas expert sur ce sujet dans l’équipe municipale). Nous avons dû lui expliquer que quand nous disons « personne à la rue », nous parlons aussi des personne qui, PARCE QU’ELLES SONT PHYSIQUEMENT A LA RUE, sont ALORS hébergées dans des solutions militantes: squats, occupations de lieux (salles de cours), hébergement chez des militants. Et nous lui avons fait comprendre que si l’équipe municipale considère qu’on peut jouer sur les mots sur un problème de ce type on allait pas pouvoir s’entendre.Il semble qu’après cette tentative maladroite de nous déstabiliser, l’élu a admis que les personnes dans ces situations étaient bien « à la rue ».
Ensuite, l’élu nous a reproché de ne pas avoir pris de rendez-vous avec la Mairie de Rennes. Il faut un rendez-vous pour se parler, c’est le jeu de la démocratie, dit-il. La je vous la fait courte, les personnes des organisations qui étaient présentes ont rappelé qu’ils demandent chaque semaine des rendez-vous sans succès, et nous avons demandé à l’élu si il y avait 50 enfants à la rue depuis des mois simplement parce que quelqu’un a oublié de demander un rendez vous. L’élu a proposé de nous obtenir un rendez-vous avec la mairie. Il nous aussi dit que nous ne pourrions pas rester dans les locaux et que si c’était une évacuation policière que nous voulions, nous l’aurions.
Tous ça nous a énervé et comme la discussion tournait en rond, nous avons convenu avec l’élu que nous voulions discuter entre nous. Là, deux tendances: ceux qui voulaient rester (avec le risque qu’ils nous laissent pourrir sans envoyer la police nationale) et ceux qui voulaient accepter la proposition de rendez-vous (pour maintenir une forme de lien avec la mairie sur cette question et continuer à travailler la question). Petit détail qui a une très grande importance: à ce moment, nous n’étions plus que 6 personnes à occuper (donc moins nombreux que les policiers municipaux, aussi charmants étaient-ils).Après un débat, il est apparu que la deuxième approche est devenue consensuelle.
Nous avons demandé à l’élu de nous rejoindre, et nous lui avons dit en substance que:-Nous acceptions SA PROPOSITION de nous trouver un rendez-vous avec la mairie de Rennes afin que LA MAIRIE DE RENNES S’EXPRIME SUR LE PROBLEME POLITIQUE et sur sa position vis-à-vis des enfants actuellement à la rue.-nous attendions de ses nouvelles dans les jours qui viennent
-En conséquence nous évacuions les lieux.
Et nous sommes partis.