Après un rassemblement-expo qui a réuni plus de 15 personnes hier soir (dont 10 sans-papiers) et une AG du mardi soir qui a réuni 26 personnes (dont plus de 50% de sans-papiers), nous étions une quinzaine cette aprem (dont un tiers de sans-papiers) à investir le hall de l’inspection académique et à déployer des banderoles sur les grilles de l’IA pour dénoncer la situation qui est faite à plus d’une centaine d’enfants scolarisés dans cette ville (vie à la rue ou en campement, violences de tous types). Nous réclamions des logements.
La police était déjà là à notre RV car elle avait reçu un ordre des services leur annonçant qu’on allait mener une action. Du coup, trois policiers ont calmement accompagné notre occupation pendant environ une heure et demie mais sans l’empêcher.
Une délégation a été reçue et promesse a été faite par la SG de l’IA de transmettre nos doléances au préfet. Après un certain flou quant à la question de savoir si le Collectif serait contacté ou non par la direction de l’IA pour connaître la réponse du préfet, nous avons décidé d’évacuer spontanément, et ce d’autant que la moitié d’entre nous n’avaient jamais vécu d’évacuation policière donc un peu d’appréhension.
Nous avons dit en partant que nous reviendrions occuper en cas de non-retour de l’IA.
A noter que seulement deux personnes extérieures au Collectif étaient à l’action. C’est donc peut-être pas la peine de distribuer des centaines de tracts, d’en parler dans des AG surveillées et de se griller des RV d’occupation pour aussi peu de succès.
Mais la révolution ayant commencé, il est un peu logique qu’une centaine d’enfants à la rue n’intéressent pas grand-monde puisque, de toute façon, la révolution en cours va tout résoudre.